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Servette FC - AC Bellinzone : la montée

Servette FC - AC Bellinzone : la montée

Mardi, Septembre 3, 2024 ARTICLE D'HISTOIRE

Le 31 mai 2011 reste un moment marquant de l'histoire récente du Servette FC. Les supporters des Grenat s’étaient déplacés en masse pour ce match retour d’un barrage pour la montée en Super League contre l’AC Bellinzone. Plus de 23'000 spectateurs étaient venus assister à ce qu’ils espéraient être la fin de six années de purgatoire en 1ère ligue (4ème division) et en Challenge League (2ème division).

À l'aube de cette confrontation, le Servette FC se battait pour retrouver l'élite du football suisse après la faillite des années 2005-2006. Emmené par un entraîneur charismatique, la légende portugaise Joao Alves, les Grenat sortaient d’une saison convaincante avec un noyau dur d’anciens clubistes – Lionel Pizzinat, Tibère Pont, Matías Vitkieviez, Vincent Ruefli, François Moubandje – entourés de quelques recrues étrangères complémentaires, notamment la paire brésilienne Marcos De Azevedo et Eudis, ou encore Kouassi au milieu de terrain.

De l'autre côté, l'AC Bellinzone, qui venait de terminer à la neuvième place de la Super League, luttait pour sa survie dans la première division. Construit autour d’un noyau de vieux briscards habitués aux joutes du championnat suisse, tels que Sermeter ou Lustrinelli, les Tessinois avaient remporté le match aller sur un score de 1-0, malgré une domination genevoise, ce qui laissait le suspense entier pour le match retour.

Dès le début de la partie, les servettiens montraient leur intention de renverser le score. Les Tessinois répondaient avec leurs atouts physiques et commettaient de nombreuses fautes, et c’est grâce à un long coup-franc de De Azevedo que Servette ouvrait le score, sur une erreur de Mangiarratti, 1-0 pour Servette à la 11ème minute. Un corner de Ruefli à la 45ème permettait à Baumann de doubler la mise juste avant la mi-temps, le stade était alors en ébullition. Mieux, sur un nouveau corner tiré cette fois par De Azevedo, c’est encore Baumann qui trouvait la cage à la 56ème. Le héros du jour se blessait malheureusement  en célébrant son but et il restait une grosse demi-heure à tenir. Déstabilisés par la perte de leur charnière ? Par la peur de vaincre ou par l’orage qui détrempa la pelouse durant cette seconde mi-temps, les Grenat trouvaient néanmoins le moyen de se faire peur en encaissant un but de l’incontournable Lustrinelli à la 69ème, mais les débats s’arrêteront là. Malgré quelques frayeurs, Servette retrouvait l’élite, après six ans d’absence.

Au coup de sifflet final, la pelouse de la Praille fut envahie par une immense vague de joie, supporters et joueurs célébrant sous la pluie une promotion méritée, tandis que le Président, l’Iranien Majid Pishyar, « sauveur » à l’égo surdimensionné, ne manquait pas de s’afficher à l’écran du stade en Barack Obama. (Il disparaîtra rapidement lorsque les problèmes de trésorerie surviendront quelques mois plus tard...). Le retour en Super League a marqué le début d'une nouvelle ère pour le Servette FC, redonnant de l'espoir à un club qui avait traversé de nombreuses difficultés financières et sportives au cours de la décennie précédente. 

✍️: Benjamin
📷: RTS / EDS / TAGES-ANZEIGER
Source : rts.ch / Wikipédia / lemanbleu.ch

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